
L’Évangile de Marc a été écrit aux Romains (des non-Juifs). Dans ce même livre, Jésus parlait aux pharisiens, qu’Il appelait « fils de Satan ».
« Est-il permis à un homme de répudier sa femme ? »
Et Lui, répondant, leur dit :
« Qu’est-ce que Moïse vous a commandé ? »
Et ils dirent :
« Moïse a permis d’écrire une lettre de divorce, et de répudier sa femme. »
Et Jésus, répondant, leur dit :
« Il vous a écrit ce commandement à cause de votre dureté de cœur ;
mais au commencement de la Création, Dieu les fit mâle et femelle,
c’est pourquoi l’homme laissera son père et sa mère et sera uni à sa femme,
les deux seront ” Une Seule Chair “ ;
ainsi ils ne sont plus deux, mais ” Une Seule Chair “.
Ce donc que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! »
Et dans la maison encore, Ses disciples L’interrogèrent sur ce sujet ;
et Il leur dit : « Quiconque répudiera sa femme et en épousera une autre,
commet adultère envers la première ;
et si une femme répudie son mari, et en épouse un autre,
elle commet adultère ! »
…pour L’éprouver, Lui demandèrent :
« Est-il permis à un homme de répudier sa femme ? »
Marc 10, 2
Si nous pouvons comprendre ce que Marc voulait dire par cette expression « pour L’éprouver », cela nous dévoilera leur motivation. Ils essayaient de piéger Jésus ! Nous en avons d’autres exemples dans les Écritures. Matthieu, Marc et Luc ont consigné la façon dont les dirigeants juifs envoyaient des pharisiens et des gens d’Hérode, pour piéger Jésus. Ils cherchaient à Lui faire dire quelque chose qu’ils pourraient présenter aux Romains comme une parole subversive, afin de Le faire mourir. En Luc, au chapitre 20 ils demandèrent :
« Nous est-il permis de payer le tribut à César, ou non ? »
Luc 20, 22
« Montrez-moi un denier ! »
Luc 20, 24
Lorsqu’ils le firent, Il demanda :
« De qui a-t-il l’image et l’inscription ? »
Luc 20, 24
Ils répondirent : « De César ! » et Jésus dit :
« Rendez donc les choses de César à César, et les Choses de Dieu à Dieu ! »
Luc 20, 25
Le verset 26 est très beau :
Et il ne pouvaient Le surprendre dans Ses Paroles devant le peuple ;
et étonnés de Sa réponse, ils se turent.
Luc 20, 26
Jésus échappa au piège qu’ils avaient tendu pour Le détruire.Tout comme les pharisiens essayèrent de piéger Jésus en Luc 20, ils essayèrent encore en Marc 10. Il est impératif que nous connaissions ce contexte pour comprendre la réponse de Jésus.

1. Libéral ou conservateur ?
Les pharisiens demandaient à Jésus : « Est-il permis à un homme de répudier sa femme ? » Ils jouaient encore la politique de partis. Tout comme nous avons aujourd’hui une “droite” et une “gauche” politiques et religieuses, que l’on appelle parfois “libérale” ou “conservatrice”, ainsi en était-il des Juifs au temps du Christ. Il y avait deux courants principaux d’interprétation religieuse enseignés au temps de Jésus au sujet de Deutéronome 24 :
et qu’il arrive qu’elle ne trouve pas grâce à ses yeux,
parce qu’il aura trouvé en elle quelque chose de malséant,
il écrira pour elle une lettre de divorce, et la lui mettra dans la main,
et la renverra hors de sa maison.
Et elle sortira de sa maison et s’en ira, et elle pourra être à un autre homme.
Et si le dernier mari la hait, et qu’il lui écrive une lettre de divorce et la lui mette dans la main,
et la renvoie de sa maison, ou si le dernier mari qui l’avait prise pour sa femme vient à mourir,
alors son premier mari, qui l’a renvoyée, ne pourra pas la reprendre pour être sa femme,
après qu’elle aura été rendue impure ;
car c’est une abomination devant l’Éternel,
tu ne chargeras pas de péché le pays que l’Éternel, ton Dieu,
te donne en héritage.
Ces deux interprétations bien connues faisaient le sujet de constants débats parmi les rabbins. Ces écoles rabbiniques, comme on les appelait, portaient le nom de leurs fondateurs :
– L’interprétation libérale avait été exposée par Rabbi Hillel. Pour lui, ce passage du Deutéronome signifiait que, si un homme était marié, et que sa femme l’embarrassait devant ses parents, lui criait dessus, dansait en public les cheveux lâchés, faisait brûler le pain – ou simplement s’il trouvait une plus jolie fille – cela serait un motif de divorce, avec la possibilité d’épouser quelqu’un d’autre. Aujourd’hui, on appelle cela « l’incompatibilité d’humeur ». D’autre part, si la femme découvrait que son mari était lépreux, avait une tumeur, était hérétique, ou engagé dans un commerce salissant – tel que tanneur ou artisan en chaudronnerie d’art – et que cela lui devienne insupportable, cela serait un motif de divorce, et elle serait libre d’épouser quelqu’un d’autre.
– La position conservatrice avait été exposée par Rabbi Shamaï. Il disait que le divorce était possible seulement en cas de non-chasteté. Seule l’impureté morale constituait un motif de divorce et permettait le remariage. Aujourd’hui, nous appellerions cela « la théologie chrétienne dominante ».

2. La réponse de Notre Seigneur
Notez comment Jésus a répondu à ces pharisiens. Il a ignoré Hillel et Shamaï comme s’ils n’existaient pas. Vous voyez, Jésus n’a jamais été impressionné par les interprétations dominantes qui étaient en vogue à son époque. Il les appelait traditions. Mais Lui, répondant, leur dit :
« Ésaïe a bien prophétisé de vous, hypocrites ; comme il est écrit :
Ce peuple-ci M’honore des lèvres, mais leur cœur est fort éloigné de Moi ;
mais ils M’honorent en vain, enseignant comme doctrines, des commandements d’hommes.
Car, laissant le commandement de Dieu, vous observez la tradition des hommes,
de laver les pots et les coupes ; et vous faites beaucoup d’autres choses semblables. »
Et Il leur dit :
« Vous annulez bien le commandement de Dieu,
afin de garder votre tradition. »
Marc 7, 6-9
Ou, dans la Parole vivante :
« Vous rejetez les Lois de Dieu et les foulez aux pieds
au nom de la Tradition. »
Les traditions de l’époque du Christ furent établies par le même processus que celui qui préside à l’évolution de nos lois actuelles. Les enseignements de Shamaï et de Hillel étaient tout ce qui restait de la véritable Norme divine du Mariage après que les dirigeants religieux s’en furent occupés.

3. Les dangers des traditions
En Matthieu 23, Jésus a réprimandé les dirigeants religieux pour cette même pratique :
Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites !
Car vous payez la dîme de la menthe et de l’aneth et du cumin,
et vous avez laissé les choses plus importantes de la Loi,
le jugement et la miséricorde et la fidélité ;
il fallait faire ces choses-ci, et ne pas laisser celles-là.
Guides aveugles, qui coulez le moucheron et qui avalez le chameau !
Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites !
Car vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat ;
mais au dedans, ils sont pleins de rapine et d’intempérance.
Matthieu 23, 23-25
L’apôtre Paul nous avertit contre ce danger aujourd’hui – le danger de remplacer ce que Jésus a enseigné par les traditions des hommes :
Comme donc vous avez reçu le Christ Jésus, le Seigneur,
marchez en Lui, enracinés et édifiés en Lui,
et affermis dans la foi,
selon que vous avez été enseignés, abondant en elle avec des actions de grâces.
Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie
par la philosophie et par de vaines déceptions,
selon l’enseignement des hommes,
selon les éléments du monde, et non selon Christ !
Colossiens 2, 6-8
Ou, dans la Parole vivante :
leurs réponses fausses et creuses,
bâties sur les pensées et idées des hommes
au lieu de l’être sur ce que le Christ a dit.
Colossiens 2, 8
Ici se trouve l’un des plus grands dangers dans l’église aujourd’hui. De nombreux pasteurs qui craignent Dieu, pressés par les limites de leurs emplois du temps, mais percevant pourtant l’urgence de ce problème du divorce dans l’église, cherchent désespérément ce que les autres hommes disent. Le résultat, c’est des philosophies bâties sur les pensées et idées des hommes. Jésus a totalement ignoré et les enseignements de Shamaï et Hillel pour ce qu’ils étaient. Il n’en a tenu aucun compte ! Ils étaient des enseignements d’hommes, contraires à ce que Dieu a déclaré. Cela devrait nous donner une idée de la valeur de nos théories les plus importantes aux Yeux de Dieu si elles ne sont pas fondées sur Sa Parole, et en cohérence avec Elle.
4. À la recherche d’une autorité
En Marc 10, Jésus a répondu aux pharisiens en les renvoyant à la seule autorité qu’ils reconnaissaient. Les écrits du seul homme sur lesquels leurs lois étaient basées, avant que les soi-disant penseurs ou autorités s’en soient emparés :
« Qu’est-ce que Moïse vous a commandé ? »
Et ils dirent :
« Moïse a permis d’écrire une lettre de divorce, et de répudier sa femme. »
Et Jésus, répondant, leur dit :
« Il [Moïse, pas Dieu] vous [Juifs au cœur dur et au cou roide] a écrit ce Commandement
à cause de votre dureté de cœur…
Marc 10, 3-5
« Il [Moïse] vous a écrit ce commandement à cause de votre dureté de cœur…
Marc 10, 5
C’était une cause de souffrance parce qu’après plusieurs centaines d’années en Égypte, leur conception de Dieu était si basse. La rédaction d’une lettre de répudiation résultait d’autres raisons, mais jamais de l’adultère. L’adultère n’a jamais été une cause de divorce dans la Bible. Cause d’une sentence de mort, oui, mais jamais de divorce. Une fois que vous établissez ce fait dans votre pensée, les autres réponses viendront d’elles-mêmes.L’adultère n’a jamais été une cause de divorce dans la Bible. C’est pourquoi Moïse a commandé que, s’ils insistaient pour répudier leur femme, ils en donnent, par écrit, la vraie raison, afin que de mauvais récits ne puissent pas circuler sur la femme. Vous devez réaliser, en lisant cela, que quoi que Moïse ait autorisé la nation d’Israël à faire, c’était un compromis, c’était contraire au Dessein originel de Dieu tel qu’on le trouve en Genèse 2, 22-24. Au chapitre 32 de l’Exode, la solution de Dieu donnée à Moïse était claire. Tandis que Moïse était sur la montagne à recevoir le Décalogue, la nation d’Israël avait demandé à Aaron de lui faire un veau d’or. Lorsque Moïse descendit, Israël était en train d’adorer le veau en une célébration païenne. Alors, Dieu dit à Moïse :
J’ai vu ce peuple, et voici c’est un peuple de cou roide !
Et maintenant laisse-Moi faire, afin que Ma Colère s’embrase contre eux,
et que Je les consume ; [les efface] et Je ferai de toi une grande nation.
Exode 32, 9-10
On pourrait paraphraser ces paroles ainsi : « Je recommencerai tout. Ces gens ont le cœur si dur et le cou si roide ; ce serait plus facile de tout recommencer ! » Si Moïse n’avait pas intercédé, l’histoire d’Israël aurait été radicalement changée ce jour-là. Tous les cas que Moïse aura à traiter avec Israël par la suite devront être, si je peux encore utiliser ce terme, un compromis, contraire au Dessein originel de Dieu. Jésus disait : « Ne croyez pas que Moïse ait agi à la manière de Dieu, cela a été introduit seulement parce que vos ancêtres ne pouvaient pas être dirigés et maîtrisés. »Voici les Paroles suivantes de Jésus en Matthieu 19 :
« Moïse, à cause de votre dureté de cœur,
vous a permis de répudier vos femmes ;
[Notez bien ceci ! Voici le pivot :
Moïse a fait cela à cause de vos cœurs durs,
en raison de circonstances atténuantes]
mais au commencement il n’en était pas ainsi. »
Matthieu 19, 8
Jésus a ignoré Hillel etShamaï; Il a clairement exposé la fondation charnelle par laquelle Moïse avait permis ou ordonné la rédaction d’une lettre de répudiation. Maintenant, Il remonte au delà de Moïse, aux Origines. Jésus est retourné à la Norme éternelle de Dieu, la Loi Divine Universelle du Mariage. Il est intéressant de noter ici que l’expression « Au Commencement » est, en fait, en grec (et en anglais) : « depuis le Commencement. » Si Jésus avait dit : « au commencement », cela aurait pu signifier quelque chose de bien différent, mais Il a dit « depuis le commencement ». En grec, c’est écrit au temps parfait, qui indique une action continue qui n’a jamais cessé. C’est vital à saisir si nous voulons comprendre ce que Jésus dit ici. Voici comment on pourrait le dire : « Cela m’est égal ce que disent Shamaï et Hillel. Je connais les circonstances atténuantes qui ont fait écrire à Moïse pour vos pères le précepte de répudiation. Mais voici ce que vous, pharisiens, avez besoin de savoir : cela n’a jamais été l’intention de Dieu, depuis le commencement jusqu’à maintenant, et à partir de maintenant. Voici la Loi universelle de Dieu, inchangée ! Je la réaffirme maintenant, car Elle n’a jamais changé. »
…mais au Commencement de la Création,
Dieu les fit mâle et femelle,
c’est pourquoi l’homme laissera son père et sa mère et sera uni à sa femme,
les deux seront ” Une Seule Chair “ ;
ainsi ils ne sont plus deux,
mais ” Une Seule Chair “.
Marc 10, 6-8
Ce donc
[Pourquoi « donc » ?
Parce que Jésus vient juste de réaffirmer une Vérité divine
par laquelle toute l’humanité doit vivre aujourd’hui.]
que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas !
Marc 10, 9
Parole Vivante dit :
Aucun homme ne peut séparer [divorcer] ce que Dieu a uni !
Nous nous rapprochons de déclarations puissantes, irréfutables, faites par le Seigneur Jésus-Christ, que nous ne devons pas manquer !
Et dans la maison encore, Ses disciples L’interrogèrent sur ce sujet ; et Il leur dit…
Marc 10, 10
Jusque là, Jésus s’adressait à des pharisiens aveugles. Maintenant Il enseigne la Vérité divine à l’église. Il bâtit une Base Doctrinale sur laquelle l’église puisse fonctionner. Quoi que dise Jésus ici, nous pouvons l’accepter comme une Vérité du Nouveau Testament :
– Ce n’est pas du légalisme.
– Ce n’est pas de la condamnation.
– Ce n’est pas la lettre de la loi qui tue ;
Mais c’est : notre Seigneur rétablissant pour l’église cette Vérité, que le péché, la dureté de cœur, la religiosité, les compromis, et Satan, avaient essayé de lui voler. Regardez le verset 11 ; Il leur dit :
Que veut dire le mot « quiconque » ? Comparons l’emploi de ce même mot dans d’autres versets :
Cela signifie-t-il : – certains de ceux qui pratiquent le péché sont esclaves du péché, – ou tous ceux qui pratiquent le péché sont esclaves du péché. ? Tous, bien sûr ! Dans chaque cas, cela inclut toutes les personnes de la catégorie. Ici encore, Jésus confirme que les Lois divines du Mariage divines sont universelles et ne s’appliquent pas seulement aux chrétiens nés de nouveau. Donc, quand Jésus dit en Marc 10, 11 « quiconque », c’est un terme universel qui inclut toute personne de cette catégorie particulière – sauvée ou non. De quel groupe de personne Jésus parle-t-Il ici ?
Il parle de tout homme marié. Le mot grec pour répudier est apoluo, qui signifie relâcher ou mettre de côté. La suite :
Et si une femme [toute femme] répudie son mari,
et en épouse un autre, elle commet adultère.
Ici encore, c’est sans exception ! Aux yeux de Dieu, c’est une relation adultère !
« Quiconque répudiera sa femme [ou son mari]
et en épousera une [un] autre,
commet adultère envers la première. [le premier] »
Marc 10, 11