PREMIÈRE ÉTAPE : LES FIANÇAILLES
Il allait dans la maison paternelle de la jeune-fille présenter au père ce contrat écrit, appelé Ketuvah. Ce document montrait sa bonne volonté à pourvoir aux besoins de sa future jeune femme et déclinait les termes du contrat par lequel il s’engageait par mariage avec elle.
- La Dot était payée au père de la jeune femme, en échange de sa permission de l’épouser.
Les fils étaient considérés à la naissance comme ayant plus de « valeur » que les filles car ils étaient physiquement capables de travaux plus lourds. Cependant, le prix d’une fille était en général fort élevé. Le prix de la Dot représentait en fait, pour la famille de la jeune fille, une compensation des coûts de son éducation.
- La Dot ou Mohar démontrait l’amour d’un jeune homme vis-à-vis de sa bien-aimée.
C’est un contrat écrit : Ketuvah signifie en hébreu, « ce qui est écrit ».
Il détaille les obligations et les conditions du Mariage et il sera lu à la future fiancée avant qu’elle ne donne son consentement à son futur fiancé.
Les termes de ce contrat de mariage sont lus et détaillés devant elle, qui pour l’instant, reste dans le silence. Ensuite, le jeune homme lui verse une coupe de vin.
Elle doit prendre tout son temps pour la boire… et réfléchir, peut-être encore. C’est l’occasion pour elle d’évaluer et de jauger son futur qu’elle ne reverra plus pendant une ou deux années !! Lorsqu’elle a fini de boire, et vidé la coupe jusqu’à la dernière goutte (!) – elle peut signifier son consentement.
Le contrat est signé par les deux parties (le père et le jeune homme) ainsi que par les deux témoins et la jeune fille confirme ALORS oralement son consentement, puis signe de sa propre main.
Ceux-ci vont attester
– de la valeur qu’elle a ses yeux
– et l’aideront à se souvenir de lui pendant le long temps de fiançailles.
Elle-même va immédiatement l’attester en se voilant, afin que tout le monde sache qu’elle est réservée pour son bien-aimé.
- La jeune-fille va se préparer et s’occuper des soins de beauté de son corps. Elle va acheter des cosmétiques en général très chers, pour se faire encore plus belle et elle va apprendre à les employer en vue de son mariage.
- Elle va aussi prendre ce temps à préparer son trousseau de mariage.
- Elle a une lampe qui lui est personnelle et qu’elle va laisser allumée, spécialement vers la fin de l’année de fiançailles, car elle ne sait pas exactement quand son époux va venir l’enlever ; elle a donc une réserve d’huile.
Après le Shitre Erusin, l’époux repart, retourne dans la maison de son père pour préparer la chambre nuptiale, le Cheder Yichud.
Le temps de la mise à part de sa future épouse est rempli pour le futur époux, par la construction des appartements nuptiaux, dans la maison de son père.
Le père du jeune homme vérifie régulièrement les travaux et lorsqu’il estime le travail parfait, il peut donner l’autorisation à son fils d’aller chercher sa bien-aimée.
Le jeune-homme construit aussi, en même temps, sa future maison personnelle.
DEUXIÈME ÉTAPE : LES ÉPOUSAILLES
Dans l’Ancienne Alliance, les fiançailles sont réputées être un lien de mariage qui ne pourrait être brisé que par une lettre de divorce.
Le temps des noces est arrivé !
L’époux a reçu l’autorisation de son père d’aller chercher son épouse ; l’épouse attend, elle est prête, sa lampe allumée.
Elle attend impatiemment ce jour avec ses amies, leurs lampes étant pour toutes allumées… et elles guettent chaque soir le son du Shofar et le cri annonaçant que l’époux vient !
- Elle sera prévenue de sa venue par :
– celui du shofar
– un cri » Voici l’époux ! «
Les « amis de l’époux », munis deshofars et de flambeaux, annoncent sa toute prochaine arrivée ; la jeune-fille a tout juste le temps de faire ses derniers préparatifs et de dire au-revoir à ses parents et amis qui se rassemblent autour de la maison.
Les « amis de l’époux » vont installer la jeune fille toute voilée dans une sorte de chaise à porteur, appelée Aperion qui est couverte par un dais nuptial.
Le groupe, après avoir été accueilli, s’en retourne à la maison du père de l’époux où va avoir lieu la cérémonie de mariage, sous le dais nuptial.
Le dais de Mariage ouChuppah représente
– l’Ombre de la Divine Présence,
– la Shekina de Gloire
– et en même temps le toit de la nouvelle maison des époux.
- La jeune fille arrive et lorsqu’elle arrive sous le dais nuptial où l’attend son mari, elle va faire tranquillement plusieurs fois le tour de son époux (trois ou sept fois selon les traditions) escortée par les deux mères.
- Le contrat de mariage va être lu en public, ce qui marque maintenant le temps des Noces, Nisu’in du temps des fiançailles Erusin / Kidushin et… du consentement.
- Les sept bénédictions de mariage vont être prononcées au-dessus d’une coupe de vin.
– et elle va parfumer la chambre.
Le mikve est un bain que doit prendre toute épouse avant son mariage.
Encore actuellement, cette coutume perdure chez les Juifs orthodoxes et nous verrons plus loin sa signification.
À chaque anniversaire de sa naissance, tout au long de sa vie, ses parents lui donnent un peu de parfum de grand prix, parfum qui est ajouté d’année en année. Ce parfum est gardé, réservé pour le jour de son mariage.
Les deux témoins attendront que l’époux leur annonce au travers de la porte, que le mariage est consommé : alors, ils iront immédiatement l’annoncer aux familles et la fête pourra commencer.
5. Les sept jours dans la maison du père :
Il a la mission de la réjouir et se réjouir avec elle !
6. Le festin des noces :
L’époux va sortir de la chambre nuptiale et va présenter son épouse rayonnante à toute la famille et les amis, réunis : le festin des Noces prend place et c’est une joyeuse célébration qui prend place ! Le repas a lieu dans la soirée, puisque dans le calendrier biblique, le nouveau jour commence au coucher du soleil.
7. Le départ dans la maison :
Ils partent bénis par leurs parents et amis…
Dans l’Ancienne Alliance, la Célébration du Mariage avait lieu sans cérémonie religieuse, telle que nous la connaissons dans notre XXIième siècle.
Le temps des fiançailles était privé, en général dans la maison de la future Épouse.
Les épousailles étaient publiques et se déroulaient dans la maison paternelle de l’Époux.
Le contrat de mariage était alors lu, devant toute l’assistance.
La Bénédiction des jeunes époux précédait leur union physique.
Le repas de Noces clôturait, ce que nous appellerions la « lune de miel »
La Tradition romaine est relativement proche de la tradition hébraïque.
Le Mariage étant une Institution Divine Universelle, cela n’est pas surprenant !
L’Europe et la France sont les prolongements de l’Empire romain. Beaucoup de nos coutumes sont des réminiscences de traditions anciennes, dont nous avons perdu le sens.